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Comment optimiser votre recrutement dans l’immobilier ?

Table des matières

Trouver le candidat idéal pour votre agence immobilière ressemble à la recherche du bien parfait pour vos clients les plus exigeants. Le défi est de taille : 90% des recruteurs immobiliers expriment de sérieuses difficultés à recruter en 2024 selon la 7ème étude Recrutimmo, avec un turnover de 35% et 30% des nouveaux collaborateurs qui quittent dans les trois premiers mois.

Pourtant, malgré la chute du marché à 775 000 transactions en 2024 (FNAIM) et 1 232 défaillances d’agences (+225% versus 2023 selon BPCE et Altares), 82% des professionnels prévoient d’embaucher dans les 12 prochains mois. Ce paradoxe révèle une réalité : les agences qui maîtrisent leur recrutement survivent et prospèrent, tandis que les autres subissent une hémorragie de talents qui coûte entre 5 000 et 30 000€ par mauvais recrutement.

Ce guide vous révèle les stratégies éprouvées pour attirer, sélectionner et retenir les meilleurs talents, en vous appuyant sur les données du secteur et l’expérience des agences performantes.

Le contexte 2024-2025 : comprendre les tensions du marché

Un secteur en mutation profonde

Le marché immobilier traverse une période de transformation sans précédent. Après avoir atteint un pic de 1 213 000 transactions en août 2021, le secteur a enregistré 775 000 ventes en 2024, soit une baisse de 36%. Cette contraction a provoqué 1 232 défaillances d’agences en 2024, un record qui dépasse même la crise des subprimes de 2009.

Les prix ont reculé de 6% à 8% selon les zones entre 2022 et 2024. Paris a perdu 5,7% en 2023 pour atteindre 9 906€/m², soit -10% depuis septembre 2020. Les grandes villes comme Lyon, Bordeaux et Nantes ont connu des baisses de 6% à 10%. Seule la zone méditerranéenne (Nice, Montpellier, Perpignan) résiste avec des hausses de 1% à 3%.

La hausse brutale des taux de crédit, passés de 1% début 2022 à 4,21% en décembre 2023, a provoqué une perte de 15% du pouvoir d’achat immobilier. Toutefois, avec 7 baisses de la BCE depuis juin 2024, les taux sont redescendus à 3,27% en février 2025, permettant un gain de 8,5% du pouvoir d’achat en 2024.

Les défaillances touchent principalement les mono-activités

50% des entreprises défaillantes étaient en mono-activité (transaction uniquement), confirmant que les agences diversifiées (transaction + location + gestion + syndic) résistent mieux aux crises. La promotion immobilière a enregistré 308 projets défaillants au T4 2024, un record absolu avec une hausse de 266% sur l’année.

Le secteur immobilier emploie environ 150 000 personnes selon la FNAIM janvier 2025, dans 32 000 agences avec au moins un salarié. 300 000 emplois sont menacés d’ici 2025 selon FPI et FFB. Des plans sociaux majeurs ont été annoncés : Nexity (502 postes en avril 2024), Bouygues Immobilier (225 postes), Vinci Immobilier. 800 agences ont quitté la FNAIM en 2024 pour 400 créations.

Une reprise attendue en 2025

Les prévisions pour 2025 sont plus optimistes avec 825 000 à 900 000 transactions attendues (+6% à +16% versus 2024), selon le consensus des Notaires, de la FNAIM et des réseaux. Le premier trimestre 2025 a déjà enregistré +4% versus fin 2024, avec une demande en hausse de 15%. Les prix devraient se stabiliser au premier semestre puis progresser légèrement de 1% à 2% sur l’année.

Les taux de crédit devraient se stabiliser autour de 3% à 3,25% en 2025, avec une production de crédit en hausse de 16% versus 2024. Le pouvoir d’achat immobilier retrouve des couleurs : la capacité d’achat en 2024 atteint 72 m² versus 68 m² en 2023.

Les trois décalages qui expliquent vos difficultés de recrutement

Avant de plonger dans les solutions, il faut comprendre pourquoi le recrutement immobilier est si complexe. Trois décalages majeurs paralysent le secteur.

Décalage n°1 : vous ne recrutez pas là où les candidats cherchent

80% des candidats utilisent les jobboards spécialisés (Recrutimmo, Indeed, LinkedIn) pour chercher un emploi, mais près de 50% des recruteurs recrutent via le bouche-à-oreille ou Facebook. Ce décalage explique pourquoi 68% des recruteurs pensent manquer de candidats alors qu’ils ne sont simplement pas présents sur les bons canaux.

Parallèlement, 62% des candidats estiment qu’il est facile de trouver un emploi dans l’immobilier, révélant un décalage de perception majeur. La réalité : il y a entre 30 000 et 40 000 annonces actives en permanence sur Recrutimmo, mais elles ne touchent pas forcément les bons profils à cause d’un ciblage inadapté.

Décalage n°2 : vous proposez un statut que 91% des candidats refusent

91% des candidats ne souhaitent pas travailler en tant qu’indépendant, privilégiant le CDI pour des raisons de sécurité (57%), d’absence de rémunération fixe (40%) et d’isolement professionnel (20%). À l’inverse, 61% des entreprises privilégient le statut d’indépendant pour des questions de trésorerie.

Cette inadéquation crée un goulot d’étranglement majeur : 61% des recruteurs se disputent 9% des candidats disponibles. Cette tendance s’est renforcée post-COVID par la recherche accrue de stabilité et de protection sociale. 87% des crédits immobiliers sont accordés aux CDI, ce qui renforce l’attractivité de ce statut pour les candidats.

Décalage n°3 : vous sous-investissez dans votre recrutement

61% des recruteurs investissent moins de 1 000€ de budget annuel dans leur recrutement, dont 27% ne dépensent absolument rien. Ce sous-investissement explique en partie la faiblesse de la marque employeur du secteur et la difficulité à se rendre visible auprès des candidats qualifiés.

Pour comparaison, le budget recommandé pour une annonce jobboard efficace se situe entre 500 et 800€, et un cabinet de recrutement spécialisé facture 15 à 25% du salaire annuel brut. Avec moins de 1 000€ par an, il est mathématiquement impossible de mener une campagne de recrutement efficace sur les bons canaux.

Étape 1 : Commencez par votre « Why »

Avant même de penser au profil que vous recherchez, prenez le temps de réfléchir à votre « Why », concept développé par Simon Sinek. Comme il l’explique : « Les gens n’achètent pas ce que vous faites, ils achètent pourquoi vous le faites. » Cette idée s’applique parfaitement au recrutement.

Les valeurs avant la rémunération

70% des candidats évoquent les valeurs de l’entreprise comme critère principal de choix d’employeur, devant la formation (69%) et l’épanouissement personnel et professionnel (68%). La rémunération n’arrive qu’en 4ème position avec 62% (Recrutimmo 2024), une révolution dans un secteur longtemps centré sur les commissions.

Cette transformation des priorités s’est accélérée post-COVID. 85% des salariés citent l’équilibre vie professionnelle/vie privée comme condition prioritaire de satisfaction (PageGroup 2024). 42% des candidats privilégient cet équilibre, 36% recherchent la quête de sens, et 32% privilégient l’ambiance au travail. 60% des salariés sont prêts à renoncer à une promotion si elle nuit à leur équilibre de vie.

Définir votre raison d’être

Quelle est la raison d’être de votre agence ? Quelles sont vos valeurs fondamentales ? Pourquoi faites-vous ce métier ? En définissant clairement votre « Why », vous pourrez attirer des candidats qui partagent vos convictions. Ces personnes seront naturellement plus investies et alignées avec votre vision, ce qui est un atout inestimable pour votre équipe.

96% des candidats se renseignent sur l’entreprise avant de postuler, et 82% abandonnent une candidature suite aux informations trouvées en ligne. Votre présence digitale doit refléter votre « Why » de manière authentique et cohérente.

Une forte marque employeur réduit les coûts de recrutement de 43% selon Link Humans. Les réseaux avec une marque employeur reconnue attirent plus facilement : LaForêt (prix « Meilleur Employeur » 2023), Orpi (élu meilleur employeur immobilier 2024, 1 300 agences, modèle coopératif), Bouygues Immobilier (entreprise apprenante, employeur responsable RSE).

Étape 2 : Définissez le profil avec les bons critères

Maintenant que vous avez clarifié votre « Why », passons au « Who ». Qui recherchez-vous vraiment ?

Le diplôme n’est plus le critère principal

Seulement 7% des recruteurs placent le diplôme comme essentiel à l’embauche, privilégiant l’expérience professionnelle et les soft skills (77%). Cette ouverture est cohérente avec la réalité du secteur : 83% des professionnels de l’immobilier ont eu une expérience autre que l’immobilier avant de rejoindre ce secteur.

86% des recruteurs acceptent les profils en reconversion professionnelle, et près de 50% des candidats qui postulent sont effectivement en reconversion. Cette tendance s’explique par le fait que les compétences transversales (vente, relation client, négociation) se transfèrent bien vers l’immobilier.

Les 10 soft skills qui font la différence

46% des entreprises immobilières prennent les soft skills en considération lors du recrutement, et 63% des candidats reconnaissent que les qualités personnelles sont les plus importantes. Voici les compétences comportementales prioritaires du secteur :

RangCompétenceImportanceApplication concrète
1Sens relationnel⭐⭐⭐⭐⭐Contact permanent avec clients et partenaires
2Négociation⭐⭐⭐⭐⭐Cœur du métier : prix, conditions, commissions
3Écoute active / Empathie⭐⭐⭐⭐⭐Comprendre les besoins profonds et projets de vie
4Organisation / Rigueur⭐⭐⭐⭐Gestion d’un agenda chargé avec multiples dossiers
5Adaptation / Flexibilité⭐⭐⭐⭐Marché volatile, imprévus fréquents
6Gestion du stress⭐⭐⭐⭐Objectifs, délais, pression des transactions
7Communication (orale/écrite)⭐⭐⭐⭐Rédaction de documents, présentations clients
8Autonomie⭐⭐⭐⭐Indispensable pour 85% des négociateurs
9Curiosité / Ouverture d’esprit⭐⭐⭐Veille marché, innovations, nouveaux quartiers
10Persuasion éthique⭐⭐⭐Accompagnement dans la décision sans manipulation

Choisir le statut : CDI, agent commercial ou VRP ?

Le choix du statut est crucial et doit tenir compte des attentes candidats. 86% des candidats privilégient un CDI, motivés par la sécurité de l’emploi et la stabilité financière (57%), la protection sociale complète (chômage, retraite, mutuelle), et l’accès facilité au crédit immobilier (87% des crédits accordés aux CDI).

Voici un comparatif détaillé des trois statuts :

CritèreCDI SalariéAgent CommercialVRP
Statut juridiqueSalariéIndépendant (EI)Salarié
Lien de subordinationOuiNonOui (atténué)
Revenu fixe mensuel1 500-4 500€Non1 450€ minimum si exclusif
Commission sur honoraires10-45%70-100%20-50%
Protection socialeComplèteLimitée (TNS)Complète
Assurance chômageOuiNon (sauf ATI)Oui
Congés payésOuiNonOui
Mutuelle d’entrepriseOui (employeur)À chargeOui (employeur)
AutonomieLimitéeTotaleImportante
HorairesFixesLibresLibres
FormationPrise en chargeÀ chargePrise en charge
Frais professionnelsRemboursésÀ chargeRemboursés
Revenu annuel moyen25 000-60 000€30 000-100 000€+30 000-50 000€
Risque financierFaibleÉlevéMoyen

Les profils les plus recherchés en 2025

Les négociateurs immobiliers occupent la première position des profils recherchés, suivis des gestionnaires immobiliers et property managers (2ème position), puis des gestionnaires de copropriété (3ème position). Les gestionnaires locatifs et administrateurs de biens complètent le podium des métiers en tension.

80% des professionnels recrutent au moins un collaborateur par an. Sur les 35 000 agences françaises, cela représente au moins 28 000 recrutements annuels, avec entre 30 000 et 40 000 annonces actives en permanence sur Recrutimmo.

Étape 3 : Déployez votre stratégie de sourcing

Vous savez qui vous cherchez et pourquoi. Maintenant, où allez-vous le trouver ?

Corrigez l’erreur des canaux de recrutement

Le décalage entre les pratiques des recruteurs et les habitudes des candidats coûte cher au secteur. 80% des candidats utilisent les jobboards spécialisés, mais seulement une minorité de recruteurs y investit réellement.

Canaux prioritaires à privilégier :

Jobboards spécialisés : Recrutimmo, Indeed Immobilier, LinkedIn sont les trois plateformes où 80% des candidats cherchent activement. C’est là que vous devez concentrer votre budget.

Plateformes généralistes : France Travail, Hello Work restent des canaux complémentaires pour élargir votre vivier.

Cooptation interne : exploitez votre propre réseau et celui de vos collaborateurs. La cooptation offre souvent un excellent taux de conversion et des candidats préqualifiés.

Événements sectoriels : participez aux salons de l’immobilier et foires de l’habitat pour rencontrer des candidats en personne et évaluer leur aisance relationnelle.

Investissez le bon budget

Le budget recommandé pour une annonce jobboard efficace se situe entre 500 et 800€. Pour un cabinet de recrutement spécialisé, comptez 15 à 25% du salaire annuel brut du poste. Pourtant, 61% des recruteurs investissent moins de 1 000€ par an, dont 27% ne dépensent rien.

Ce sous-investissement explique pourquoi 68% des recruteurs pensent manquer de candidats : ils ne sont tout simplement pas visibles là où les candidats cherchent. Une agence qui investit 3 000 à 5 000€ par an dans son recrutement se donne les moyens d’attirer les meilleurs profils et de construire une marque employeur attractive.

Construisez votre présence digitale

96% des candidats se renseignent sur l’entreprise avant de postuler, et 82% abandonnent une candidature suite aux informations trouvées en ligne. Votre présence digitale doit être irréprochable :

Site carrières : créez une page dédiée sur votre site avec vos valeurs, votre équipe, des témoignages de collaborateurs.

LinkedIn : soignez votre page entreprise, publiez régulièrement du contenu sur votre culture d’entreprise, partagez les réussites de vos équipes.

Avis en ligne : sollicitez des avis de vos collaborateurs sur Glassdoor ou Google pour renforcer votre crédibilité.

Étape 4 : Menez des entretiens structurés et efficaces

Vous avez des candidatures prometteuses ? Il est temps de structurer vos entretiens pour maximiser vos chances d’identifier les bons profils.

Le processus optimal en 3 phases

Phase 1 : Tri des CV et présélection (semaine 1) : analysez les candidatures en vous concentrant sur l’expérience pertinente, les soft skills démontrées dans le CV et la lettre de motivation, l’alignement apparent avec vos valeurs.

Phase 2 : Entretien vidéo de présélection (semaine 2) : organisez un appel vidéo de 20-30 minutes pour valider la motivation, évaluer la communication et l’aisance, vérifier les disponibilités et attentes salariales.

Phase 3 : Entretiens physiques (semaines 3-4) : maximum 2 entretiens approfondis avec tests pratiques ou études de cas, rencontre avec l’équipe, visite des locaux.

Durée totale optimale : moins de 3 mois. Au-delà de 5 mois, vous risquez de perdre les bons candidats vers la concurrence. Le marché immobilier 2025 offre des opportunités : avec 82% des recruteurs qui maintiennent leurs intentions d’embauche malgré la crise, les meilleurs profils ont le choix.

Les vérifications indispensables

Références professionnelles : contactez au minimum 3 références pour les postes de cadres, 2 pour les profils juniors. Posez des questions précises sur les réalisations, le comportement en équipe, les points d’amélioration.

Certifications professionnelles : la carte T est obligatoire pour exercer les transactions. Elle s’obtient avec un BTS Professions Immobilières, une Licence pro immobilier, ou via l’expérience (10 ans en agence, 4 ans si cadre). Coût : 160€ pour la délivrance initiale, 130€ pour le renouvellement tous les 10 ans. En 2024, les CCI ont délivré 16 000 cartes professionnelles de moins qu’en 2023, révélant la contraction du secteur.

Carte G : indispensable pour l’administration de biens et la gestion locative. Mêmes conditions d’obtention que la carte T. Si vous souhaitez proposer des services de gestion locative sans détenir cette carte, des solutions d’externalisation existent pour développer cette activité.

Formation continue obligatoire : la loi ALUR impose 42 heures de formation tous les 3 ans (14h/an minimum). Depuis 2025, une formation initiale est désormais obligatoire pour les 120 000 collaborateurs du secteur (Conseil d’État).

Questions entretien d’embauche gestionnaire immobilier

Le métier de gestionnaire immobilier ou gestionnaire locatif requiert des compétences techniques pointues et des qualités relationnelles solides. Voici les questions essentielles à poser, organisées par catégorie.

Questions techniques pour évaluer l’expertise

Quelle est votre méthode pour évaluer la valeur d’un bien immobilier à la location ?

Cette question évalue la maîtrise des techniques d’estimation locative. Le candidat doit mentionner l’analyse comparative du marché local, la connaissance des loyers pratiqués par zone, la prise en compte des caractéristiques du bien (surface, étage, exposition, état), et les évolutions réglementaires comme l’encadrement des loyers.

Comment assurez-vous la conformité des contrats à la législation en vigueur ?

Recherchez une connaissance approfondie du droit des baux d’habitation, des diagnostics obligatoires (DPE, amiante, plomb, électricité, gaz), de la loi ALUR et de ses implications. Le candidat doit mentionner une veille juridique régulière, l’utilisation de modèles à jour, et la consultation d’experts juridiques en cas de doute.

Quels outils de gestion immobilière utilisez-vous et comment optimisent-ils votre travail ?

Évaluez la maîtrise des CRM immobiliers (Eudonet, Zoho, Salesforce, Monday CRM, Bunji) et des logiciels de gestion locative spécialisés. 78% des vendeurs prennent contact via un canal numérique dès le départ, la maîtrise des outils digitaux est indispensable en 2025.

Le marché PropTech compte plus de 430 startups en France (Xerfi 2024), valorisé à 27,3 milliards de dollars en 2023 avec une croissance de 15% par an jusqu’en 2032. Le candidat idéal doit démontrer sa capacité d’adaptation aux nouvelles technologies.

Comment gérez-vous la perception des loyers et les situations d’impayés ?

Le candidat doit démontrer sa connaissance des procédures de relance précontentieuse, de la mise en place de garanties loyers impayés (GLI), du suivi contentieux, et des démarches amiables parallèles. 60% des agences gèrent 2 à 8 cas d’impayés par an, c’est un enjeu majeur du métier.

Une procédure d’expulsion coûte entre 1 000 et 3 000€ et dure de 6 à 12 mois. Le candidat doit privilégier la prévention (sélection rigoureuse des locataires, garanties) et la médiation avant le contentieux.

Questions comportementales pour évaluer les soft skills

Comment construisez-vous et maintenez-vous des relations solides avec les propriétaires et locataires ?

Cherchez des exemples concrets de communication proactive, de transparence dans la gestion, de résolution de problèmes, et d’anticipation des besoins. Le sens relationnel est la soft skill numéro 1 du secteur immobilier selon toutes les études.

Un bon gestionnaire locatif doit savoir équilibrer les intérêts parfois divergents du propriétaire (rentabilité, valorisation du bien) et du locataire (confort, réactivité), tout en respectant strictement le cadre légal.

Décrivez une situation où vous avez dû résoudre un conflit entre un propriétaire et un locataire

Cette question révèle les capacités de médiation, d’écoute active, et de recherche de solutions équilibrées. Évaluez la diplomatie, l’empathie, et la capacité à rester neutre dans la réponse. Le candidat doit démontrer qu’il sait gérer les émotions tout en trouvant des solutions pragmatiques et légales.

Questions de mise en situation

Un locataire menace de rompre son bail en raison de délais de réparation. Comment réagissez-vous ?

Le candidat doit démontrer sa capacité à gérer l’urgence : contact immédiat avec le propriétaire, coordination rapide des artisans, communication transparente avec toutes les parties sur les délais, connaissance des obligations légales du propriétaire en matière de travaux (décence du logement, délai raisonnable).

Cette situation teste aussi la connaissance du réseau d’artisans et la capacité à prioriser les interventions selon leur urgence et leur impact sur l’habitabilité du logement.

Comment gérez-vous un portefeuille de propriétés tout en assurant un haut niveau de service ?

Il est généralement admis qu’un gestionnaire interne a une capacité d’environ 200 lots (sur une base d’1 logement = 1 lot). Évaluez les méthodes d’organisation : priorisation par urgence et échéance, utilisation d’outils de gestion pour automatiser les tâches récurrentes, délégation à des partenaires pour certaines missions (états des lieux, visites), planification hebdomadaire et mensuelle.

Le candidat doit démontrer sa rigueur dans le suivi des échéances (quittances, indexations, régularisations de charges, renouvellements de baux) et sa capacité à anticiper plutôt que subir.

Questions d’évaluation des soft skills

Comment gérez-vous le stress et les contraintes de temps lors de multiples dossiers en cours ?

La gestion du stress est la 6ème soft skill prioritaire du secteur. Cherchez des techniques concrètes : organisation rigoureuse avec to-do lists et outils de gestion, priorisation selon l’urgence et l’importance, capacité à déléguer, pauses régulières pour maintenir la concentration, séparation vie pro/perso.

Le turnover de 35% dans le secteur s’explique en partie par le stress mal géré. Un candidat capable de verbaliser ses stratégies de gestion du stress aura plus de chances de durer dans le poste.

Comment organisez-vous votre portefeuille par priorités et potentiels de revenus ?

Cette question évalue la vision stratégique et la capacité d’analyse. Le candidat doit mentionner la segmentation du portefeuille (biens rentables/problématiques, propriétaires exigeants/autonomes), l’identification des opportunités de développement (proposer des services complémentaires, augmenter les honoraires sur les biens complexes), et l’allocation du temps en fonction de la valeur générée.

Quelles sont les grandes tendances que vous observez actuellement dans la gestion locative ?

Cette question évalue la curiosité et la capacité de veille. Le candidat devrait mentionner en 2025 :

Digitalisation accrue : signature électronique, dématérialisation des documents, portails locataires/propriétaires, visites virtuelles (réduction de 40% des déplacements, hausse de 25% du taux de transformation).

Nouvelles réglementations : contrôle automatique des DPE par l’ADEME depuis octobre 2025, QR codes sur les diagnostics pour éviter la fraude, interdiction de location des logements G (140 000 biens sortis du marché), encadrement des loyers étendu à 24 nouvelles communes au Pays basque en novembre 2024.

Exigence de transparence : les propriétaires bailleurs demandent des reportings réguliers, des comptes-rendus détaillés, un accès en temps réel à leurs documents. Les nouvelles générations de propriétaires investisseurs ont des attentes digitales élevées.

Montée des contentieux : avec la crise économique, les impayés ont quadruplé depuis le COVID. La maîtrise des procédures précontentieuses et contentieuses devient indispensable.

Pourquoi pensez-vous être le candidat idéal pour ce poste de gestionnaire locatif ?

Cette question finale permet d’évaluer l’alignement avec vos valeurs (critère numéro 1 pour 70% des candidats), la motivation intrinsèque au-delà de la rémunération, et la capacité à se projeter dans la fonction. Le candidat doit faire le lien entre son parcours, ses compétences, et votre « Why » d’agence.

Grille de rémunération gestionnaire locatif

Voici les fourchettes de salaires observées en 2024-2025 pour les gestionnaires locatifs salariés en CDI :

ExpérienceSalaire annuel brutSalaire mensuel brut (sur 13 mois)
Débutant (<1 an)25 000 – 28 000€1 900 – 2 150€
Confirmé (2-5 ans)30 000 – 35 000€2 300 – 2 700€
Expérimenté (5-10 ans)35 000 – 45 000€2 700 – 3 450€
Expert (>10 ans)40 000 – 50 000€+3 000 – 3 850€+

L’APEC 2024 indique une médiane de 50 000€ brut annuel pour les gestionnaires locatifs cadres (1er décile : 36 000€, 9e décile : 78 000€). 47% bénéficient d’une part variable avec une médiane de 4 000€.

Pour les gestionnaires locatifs indépendants (agent commercial avec carte G), la rétrocession varie de 70 à 100% des honoraires de gestion locative. Les honoraires moyens nationaux se situent entre 5 et 12% des loyers (moyenne : 7%). Le revenu annuel varie de 30 000 à 120 000€ selon la taille et la qualité du portefeuille géré.

Questions entretien d’embauche agent de gestion locative

Le poste d’agent de gestion locative est plus opérationnel que celui de gestionnaire. Voici les questions adaptées à ce profil.

Questions techniques opérationnelles

Quelles sont les étapes clés de la mise en location d’un bien immobilier ?

Le candidat doit dérouler le processus complet : estimation du loyer de marché, vérification de la conformité du bien et des diagnostics obligatoires, rédaction de l’annonce avec photos professionnelles, diffusion multicanale (portails immobiliers, réseaux sociaux), organisation et réalisation des visites, sélection du locataire, constitution du dossier, rédaction du bail, état des lieux d’entrée, remise des clés.

Comment vérifiez-vous la solvabilité d’un locataire potentiel ?

Le candidat doit mentionner les documents à vérifier : pièce d’identité, justificatifs de domicile, bulletins de salaire des 3 derniers mois (ou avis d’imposition pour indépendants), contrat de travail, avis d’imposition, justificatifs de l’ancien bailleur. La règle classique : le loyer charges comprises ne doit pas dépasser 33% des revenus nets du foyer.

Il doit aussi connaître les garanties complémentaires : caution solidaire (Visale pour les jeunes et précaires), garantie loyers impayés (GLI), dépôt de garantie (1 mois de loyer hors charges maximum pour location vide, 2 mois pour meublée).

Quels sont les diagnostics immobiliers obligatoires pour une location et comment assurez-vous leur validité ?

Le candidat doit lister les diagnostics obligatoires : DPE (diagnostic de performance énergétique, validité 10 ans), amiante (illimitée si négatif, sinon 3 ans), plomb (illimité si négatif, sinon 1 an pour location), électricité et gaz (6 ans si installation de plus de 15 ans), risques naturels et technologiques (ERNT, 6 mois), surface loi Carrez ou loi Boutin selon le type de location.

Depuis octobre 2025, l’ADEME a mis en place un contrôle automatique des DPE avec QR codes pour éviter les fraudes. Le candidat doit connaître cette nouveauté et savoir vérifier l’authenticité d’un diagnostic.

Comment gérez-vous les états des lieux d’entrée et de sortie ?

Le candidat doit décrire la rigueur nécessaire : utilisation d’une trame standardisée, photos systématiques de chaque pièce et équipement, relevés de compteurs, test de tous les équipements (robinetterie, chauffage, volets, électroménager), signature des deux parties, annexion au bail.

Il doit aussi connaître les délais légaux : état des lieux d’entrée le jour de remise des clés, état des lieux de sortie dans les lieux vides avec présence des deux parties, comparaison minutieuse pour évaluer la vétusté et les dégradations, restitution du dépôt de garantie dans les 2 mois maximum (1 mois si état des lieux de sortie conforme).

Questions comportementales

Comment gérez-vous les demandes et préoccupations quotidiennes des locataires ?

Le candidat doit démontrer sa réactivité, son sens du service, et sa capacité à prioriser. Les attentes des locataires ont évolué : ils veulent une réponse rapide (sous 24h pour les demandes non urgentes, sous 2h pour les urgences), de la transparence sur les délais, et un suivi régulier de l’avancement.

Décrivez votre approche pour maintenir de bonnes relations avec un réseau de prestataires

Le candidat doit expliquer comment il constitue et entretient son réseau d’artisans : sélection basée sur la qualité, la réactivité et les tarifs, suivi régulier des interventions, feedback constructif, paiement dans les délais, fidélisation des meilleurs partenaires.

Un bon réseau d’artisans fiables réduit les délais d’intervention et améliore la satisfaction locataires et propriétaires.

Questions de mise en situation

Un propriétaire souhaite augmenter son loyer au-delà des limites légales. Comment gérez-vous cette demande ?

Le candidat doit démontrer sa connaissance de la réglementation : indice de référence des loyers (IRL) publié chaque trimestre, encadrement des loyers dans les zones tendues (Paris, Lyon, Lille, Bordeaux, Montpellier, et 24 communes du Pays basque depuis novembre 2024), plafonnement de la hausse à la relocation.

Il doit savoir expliquer au propriétaire les risques : sanctions financières, contentieux avec le locataire, image de l’agence. Sa réponse doit allier pédagogie et fermeté sur le respect du cadre légal.

Comment réagissez-vous face à un locataire qui se plaint de nuisances de voisinage ?

Le candidat doit montrer son approche : écoute empathique du locataire, recueil de preuves (mails, constats), tentative de médiation avec le voisin si possible, information du syndic de copropriété, orientation vers les autorités compétentes (police, mairie) si nécessaire.

Il doit aussi connaître les limites de son rôle : il ne peut pas résoudre tous les problèmes de voisinage, certains relèvent du règlement de copropriété ou des autorités publiques.

Questions d’évaluation des soft skills

Comment vous tenez-vous informé des évolutions réglementaires en matière de location immobilière ?

Le candidat doit mentionner ses sources d’information : newsletters spécialisées (FNAIM, UNIS, Century 21, Orpi), formation continue obligatoire (42h tous les 3 ans loi ALUR), webinaires et conférences, veille sur Service-Public.fr et Legifrance, participation à des groupes professionnels LinkedIn ou Facebook.

Comment gérez-vous plusieurs dossiers de location simultanément avec des délais serrés ?

Cette question évalue l’organisation et la rigueur. Le candidat doit décrire ses méthodes : utilisation d’un CRM ou d’un tableau de suivi, priorisation selon les échéances, blocage de créneaux dédiés à chaque tâche, anticipation des pics d’activité (rentrée scolaire, début d’année).

Le délai moyen de location varie selon les marchés, mais les agences performantes visent moins de 30 jours de vacance locative grâce à une organisation rigoureuse.

Quelle est votre plus grande force dans la relation client et comment l’appliquez-vous au quotidien ?

Cette question finale permet au candidat de se démarquer en mettant en avant sa personnalité et ses forces uniques. Cherchez une réponse authentique, illustrée par des exemples concrets, et cohérente avec les valeurs de votre agence.

Questions entretien d’embauche agent immobilier / agent commercial immobilier

Le métier d’agent immobilier ou de négociateur immobilier est centré sur la vente et la relation client. Voici les questions essentielles.

Questions techniques commerciales

Combien de propriétés vendez-vous en moyenne par an et comment avez-vous atteint ces résultats ?

Cette question directe évalue le track record du candidat. Un négociateur débutant réalise en moyenne 5 à 8 ventes par an, un confirmé 12 à 20 ventes, un expert 25+ ventes. Demandez des preuves : certificats de performance, attestations d’anciens employeurs.

Le marché 2024 a été difficile avec seulement 775 000 transactions versus 1 213 000 au pic de 2021. Les bons négociateurs ont su s’adapter en diversifiant leur prospection, en améliorant leur présence digitale, et en accompagnant mieux les vendeurs sur l’ajustement des prix.

Quelle est votre méthode pour évaluer précisément la valeur marchande d’un bien immobilier ?

Le candidat doit décrire sa méthodologie : analyse comparative des biens similaires vendus récemment dans le quartier, prise en compte de l’état du bien (travaux à prévoir), des caractéristiques différenciantes (vue, calme, prestations), de l’évolution du marché local, et des motivations du vendeur (urgence de vente).

Un bon négociateur sait équilibrer : un prix trop élevé fait fuir les acheteurs et allonge les délais, un prix trop bas frustre le vendeur et réduit les honoraires. La négociation moyenne en 2024 est de 8,5% (+22% versus 2023), reflétant un rapport de force favorable aux acquéreurs.

Quels logiciels de gestion immobilière et plateformes de diffusion d’annonces maîtrisez-vous ?

Évaluez la maîtrise des CRM immobiliers (Eudonet, Zoho, Salesforce, Monday CRM, Bunji) et des plateformes de diffusion multicanale. 78% des vendeurs prennent contact via un canal numérique, le négociateur doit savoir créer des annonces attractives et les diffuser efficacement sur SeLoger, LeBonCoin, Bien’ici, PAP.

430 startups PropTech opèrent en France en 2024. Le candidat idéal connaît les outils de visites virtuelles 3D (Matterport), de home staging virtuel, de signature électronique, et d’estimation automatisée par IA.

Comment structurez-vous votre stratégie de prospection pour obtenir de nouveaux mandats ?

Le candidat doit détailler son mix de prospection : porte-à-porte et boîtage (1-2 jours par semaine), appels téléphoniques (fichiers propriétaires), prospection digitale (réseaux sociaux, publicité ciblée), partenariats (notaires, artisans, déménageurs), animations locales (marché, événements de quartier), entretien du réseau personnel.

80% des professionnels recrutent au moins un collaborateur par an, et la prospection de mandats reste la compétence numéro 1 recherchée.

Questions comportementales

Quelles questions posez-vous à vos clients pour bien cerner leurs besoins et attentes ?

Un bon négociateur pratique l’écoute active (3ème soft skill prioritaire). Le candidat doit expliquer sa méthode de découverte : pour un vendeur (motivations de vente, délais, attachement émotionnel au bien, exigences de prix), pour un acheteur (budget réel, critères indispensables versus négociables, projet de vie, financement déjà validé ou à organiser).

Comment décririez-vous votre approche pour construire des relations solides et durables avec vos clients ?

Le sens relationnel est la soft skill numéro 1 du secteur. Le candidat doit démontrer sa capacité à : créer la confiance dès le premier contact, communiquer régulièrement et de manière transparente, gérer les émotions (vente d’un bien = projet de vie), être disponible et réactif, maintenir le lien après la transaction (recommandations, projets futurs).

Les réseaux avec la meilleure rétention de talents (LaForêt, Orpi, Bouygues Immobilier) mettent tous l’accent sur la culture du service client et la fidélisation.

Qu’est-ce qui vous a motivé à postuler pour ce poste d’agent immobilier dans notre agence ?

Cette question évalue l’alignement avec votre « Why ». 70% des candidats citent les valeurs de l’entreprise comme critère numéro 1. Le candidat doit démontrer qu’il s’est renseigné sur votre agence (96% le font avant de postuler), qu’il partage vos valeurs, et qu’il voit une cohérence entre son projet professionnel et votre vision.

Questions de mise en situation

Comment gérez-vous un client dont les attentes ne correspondent pas à son budget ou au marché actuel ?

Cette situation est fréquente avec le recul des prix de 6 à 8% entre 2022 et 2024 dans certaines zones. Le candidat doit démontrer sa capacité à : éduquer le client avec des données de marché objectives, proposer des alternatives réalistes, négocier un ajustement progressif du prix, maintenir la motivation malgré les déceptions.

Un négociateur diplomate sait dire la vérité sans braquer, et accompagne le client dans l’acceptation de la réalité du marché.

Décrivez une transaction complexe que vous avez menée à bien et les obstacles que vous avez surmontés

Cette question révèle la capacité à gérer la complexité et les imprévus. Cherchez des exemples concrets : problèmes de financement de l’acquéreur, découverte de vices cachés, tensions entre vendeur et acheteur, complications juridiques, délais serrés.

Évaluez la créativité, la persévérance, la capacité à coordonner les acteurs (notaire, banque, diagnostiqueurs), et le sens de la négociation pour trouver des solutions gagnant-gagnant.

Comment réagissez-vous face à l’échec d’une vente que vous pensiez conclure ?

La gestion du stress et la résilience sont la 6ème soft skill prioritaire. Le candidat doit démontrer sa capacité à : analyser les raisons de l’échec sans se dévaloriser, tirer des apprentissages, rebondir rapidement sur d’autres opportunités, maintenir sa motivation.

Le turnover de 35% dans le secteur s’explique en partie par la difficulté à gérer les échecs répétés et la pression des objectifs. Un candidat capable de verbaliser ses stratégies de résilience aura plus de chances de durer.

Questions d’évaluation des soft skills

Comment vous tenez-vous informé des tendances et de l’actualité du marché immobilier ?

Cette question évalue la curiosité (9ème soft skill). Le candidat doit mentionner : lecture régulière des études de marché (Notaires de France, INSEE, FNAIM, MeilleursAgents, SeLoger), participation à des formations et conférences, veille sur l’actualité économique et réglementaire, connaissance fine de son secteur géographique.

En 2025, les tendances majeures sont : reprise progressive du marché (825 000 à 900 000 transactions attendues, +6 à +16%), stabilisation puis légère hausse des prix (+1 à +2%), retour des primo-accédants grâce à la baisse des taux à 3%, extension du PTZ à toute la France, hausse des DMTO jusqu’à 5% dans certaines zones.

Comment gérez-vous votre temps et vos priorités lorsque vous travaillez avec plusieurs clients simultanément ?

L’organisation et la rigueur sont la 4ème soft skill prioritaire. Le candidat doit décrire ses méthodes : utilisation d’un agenda partagé et d’un CRM, blocage de créneaux dédiés aux visites, à la prospection, à l’administratif, priorisation selon l’urgence et le potentiel de commission, capacité à déléguer certaines tâches.

Un négociateur performant gère en moyenne 15 à 25 dossiers actifs simultanément, avec des stades d’avancement différents (prise de mandat, recherche d’acquéreur, visites, négociation, signature).

Grille de rémunération agent commercial / négociateur immobilier

Voici les fourchettes de rémunération observées en 2024-2025 pour les négociateurs immobiliers salariés en CDI :

ExpérienceSalaire fixe mensuelCommissionTotal annuel
Débutant (<1 an)1 500 – 1 750€10-15% honoraires20 000 – 25 000€
Confirmé (2-5 ans)1 700 – 2 100€15-25% honoraires30 000 – 40 000€
Expérimenté (5-10 ans)2 000 – 3 000€20-45% honoraires40 000 – 50 000€
Expert (>10 ans)3 000 – 4 500€+40-50% honoraires50 000 – 60 000€+

L’APEC 2024 indique une médiane de 57 000€ brut annuel pour les métiers commerciaux immobilier cadres (1er décile : 37 000€, 9e décile : 104 000€). 77% bénéficient d’une part variable avec une médiane de 10 000€.

Pour les agents commerciaux indépendants, la rétrocession varie de 70 à 100% des honoraires. Les commissions moyennes sont de 3 à 8% du prix de vente (moyenne nationale : 4,87%). Le revenu annuel moyen la première année se situe entre 30 000 et 60 000€, les performants atteignent 50 000 à 100 000€+ après quelques années.

Les commissions location sont plafonnées par la loi ALUR à 11-15€ TTC/m² selon les zones.

Questions entretien d’embauche courtier immobilier

Le métier de courtier en crédit immobilier nécessite des compétences financières pointues et une excellente relation avec les partenaires bancaires.

Questions techniques financières

Quelle expérience avez-vous dans le courtage en crédit immobilier et quels partenaires bancaires privilégiez-vous ?

Le candidat doit présenter son parcours : nombre d’années d’expérience, volume de dossiers traités annuellement, taux de réussite, spécialisations éventuelles (primo-accédants, investisseurs, profils atypiques). Il doit aussi nommer ses partenaires bancaires principaux et expliquer pourquoi (réactivité, conditions, complémentarité des offres).

Comment analysez-vous le profil financier d’un client pour lui proposer les meilleures solutions de financement ?

Le candidat doit détailler sa méthodologie : analyse des revenus (salaires, revenus fonciers, BIC/BNC pour indépendants), des charges (crédits en cours, pensions, autres engagements), du taux d’endettement (maximum 35% depuis 2022), de la durée d’emprunt optimale, de l’apport disponible, du reste à vivre.

Il doit aussi évoquer les critères qualitatifs : stabilité professionnelle (CDI privilégié pour 87% des prêts), ancienneté dans l’emploi, gestion des comptes (découverts fréquents = signal négatif), projet cohérent et réaliste.

Quelles sont les tendances actuelles des taux d’intérêt et comment impactent-elles vos recommandations ?

Cette question évalue la connaissance du marché du crédit. En février 2025, les taux moyens sont à 3,27% après 7 baisses de la BCE depuis juin 2024. Les prévisions pour fin 2025 tablent sur environ 3% à 3,25%.

Le candidat doit expliquer l’impact : avec la baisse des taux, le pouvoir d’achat immobilier a gagné 8,5% en 2024. La capacité d’achat moyenne est passée de 68 m² en 2023 à 72 m² en 2024. Les primo-accédants représentent 50% des prêts en 2024, signe du retour de cette catégorie grâce à l’amélioration des conditions.

Comment garantissez-vous la conformité réglementaire dans vos dossiers de courtage ?

Le candidat doit connaître les obligations : inscription à l’ORIAS (Organisme pour le Registre unique des Intermédiaires en Assurance), respect du devoir de conseil et de la directive sur la distribution d’assurances (DDA), vérification de la capacité de remboursement du client, traçabilité des échanges, protection des données personnelles (RGPD).

Questions comportementales

Comment construisez-vous une relation de confiance avec vos clients dans un processus qui peut être anxiogène ?

Le crédit immobilier est souvent le plus gros engagement financier d’une vie. Le candidat doit démontrer sa capacité à : expliquer clairement les mécanismes du crédit, rassurer sur les étapes et délais, être transparent sur les chances de réussite, accompagner dans la constitution du dossier, rester disponible pour répondre aux questions.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans le métier de courtier immobilier ?

Cette question évalue la motivation intrinsèque. 70% des candidats citent les valeurs comme critère numéro 1. Le candidat doit expliquer ce qui le passionne : accompagner les projets de vie, résoudre des problèmes financiers complexes, négocier avec les banques, construire des relations durables avec les clients.

Comment gérez-vous la relation avec les différents acteurs d’un dossier (banques, notaires, agents) ?

Le courtier est au centre de l’écosystème. Le candidat doit démontrer ses compétences relationnelles : communication régulière et proactive avec tous les acteurs, coordination des délais, gestion des urgences, diplomatie pour débloquer les situations complexes.

Questions de mise en situation

Un client avec un profil financier complexe (auto-entrepreneur, CDD) souhaite emprunter. Quelle est votre approche ?

Cette situation teste la créativité et la connaissance des banques spécialisées. Le candidat doit expliquer : présentation renforcée du dossier avec business plan pour l’auto-entrepreneur, recherche de banques habituées aux profils atypiques, proposition d’un apport plus important, présentation de garanties complémentaires, éventuelle co-emprunt avec une personne en CDI.

Une banque refuse un dossier que vous pensiez solide. Comment réagissez-vous ?

Le candidat doit démontrer sa résilience et sa méthodologie : comprendre précisément les raisons du refus, corriger les points faibles si possible, présenter à d’autres banques avec des critères différents, gérer la déception du client tout en maintenant sa motivation, proposer des solutions alternatives (attendre quelques mois pour améliorer le profil, revoir le projet à la baisse).

Comment gérez-vous les disputes ou conflits entre clients et banques lors des négociations ?

Le candidat doit montrer sa capacité de médiation : écouter les deux parties, reformuler les positions pour éviter les malentendus, proposer des compromis, maintenir une posture professionnelle et neutre, savoir quand passer à une autre banque si l’impasse persiste.

Questions d’évaluation des soft skills

Comment restez-vous informé des évolutions du marché du crédit immobilier et des nouvelles offres bancaires ?

Le candidat doit mentionner : veille quotidienne sur les taux (Observatoire Crédit Logement, Meilleurtaux), formation continue sur les évolutions réglementaires, participation à des événements sectoriels (Journées du Courtage en septembre), relations régulières avec les directeurs d’agences bancaires, réseaux professionnels.

Comment organisez-vous votre activité pour gérer plusieurs dossiers de financement en parallèle ?

L’organisation est cruciale dans le courtage. Le candidat doit décrire : utilisation d’un CRM dédié au courtage, tableau de suivi des dossiers avec étapes et échéances, relances systématiques des banques, anticipation des pièces manquantes, gestion des priorités selon les délais de compromis.

Un courtier performant gère en moyenne 10 à 20 dossiers actifs simultanément, à différents stades (montage, dépôt, instruction, édition de l’offre, déblocage des fonds).

Grille de rémunération courtier immobilier

ExpérienceCDI SalariéIndépendant
Débutant (<2 ans)18 000€ base fixe + commissionsCommission jusqu’à 10% du montant transaction
Confirmé (2-5 ans)30 000 – 50 000€ brut annuel40 000 – 80 000€+ selon volume
Expert (>5 ans)40 000 – 60 000€ brut annuel80 000 – 150 000€+

La commission de courtage varie généralement de 1 à 3% du montant du crédit négocié, payée par l’emprunteur et parfois complétée par une commission bancaire. Sur un prêt de 200 000€ à 2% de commission, le courtier perçoit 4 000€.

Étape 5 : Proposez un package attractif et compétitif

Le recrutement est un échange. Vous évaluez le candidat, mais lui aussi évalue votre offre. Avec 86% des candidats qui privilégient le CDI et 70% qui placent les valeurs en tête de leurs critères, votre proposition doit être cohérente avec vos promesses.

Composez une offre CDI attractive

Pour un poste de négociateur immobilier salarié en CDI, structurez votre offre ainsi :

Salaire fixe mensuel : 1 500 à 4 500€ brut selon expérience (Convention collective immobilier IDCC 1527, grille minimale 2024 de 22 970€ à 48 339€ brut annuel sur 13 mois).

Commissions : 10 à 45% des honoraires générés selon l’expérience et le statut (négociateur junior 10-15%, confirmé 20-30%, senior 35-45%).

Primes : primes semestrielles ou annuelles sur objectifs (5 à 20% du salaire fixe), 13ème mois fréquent dans les grandes structures, primes exceptionnelles (dépassement d’objectifs, challenges commerciaux), primes de parrainage pour les recrutements réussis.

Avantages sociaux : mutuelle santé (prise en charge employeur 50 à 100%), prévoyance (garanties décès, invalidité), tickets restaurant (9 à 11€/jour avec participation employeur 50 à 60%), chèques vacances, chèques cadeaux.

Véhicule de fonction : pour les postes de responsable ou les négociateurs seniors, véhicule de fonction avec barème 2025 avantageux pour les véhicules électriques (réduction de 70% sur l’avantage en nature, plafonnée à 4 582€/an).

Outils numériques : téléphone mobile professionnel, ordinateur portable, abonnement internet, accès aux logiciels professionnels (CRM, multidiffusion, visites virtuelles).

Structurez l’offre pour les agents commerciaux indépendants

Si vous proposez malgré tout le statut d’agent commercial (sachant que 91% des candidats le refusent), votre offre doit être ultra-compétitive :

Rétrocession : 70 à 100% des honoraires générés, avec une grille évolutive selon le volume d’affaires.

Formation initiale : programme d’onboarding structuré (minimum 1 mois) pour accompagner le démarrage.

Formation continue : accès illimité à la plateforme de formation en ligne, financement des formations externes, accompagnement par un mentor.

Outils : mise à disposition gratuite du CRM, des outils de diffusion d’annonces, du matériel de visite (clés, panneaux).

Support administratif : assistance pour la constitution des dossiers, les déclarations, les démarches.

Flexibilité : liberté d’organisation, possibilité de multi-mandats dans certains réseaux.

Exemples de réseaux performants : Optimhome (14h e-learning + module 21h « Bien démarrer » + 40+ modules de perfectionnement, certification Qualiopi), SAFTI (programme 3 mois + formation continue illimitée + accompagnement régional personnalisé).

Les avantages en nature qui font la différence

Au-delà du salaire, certains avantages en nature marquent les esprits et augmentent significativement l’attractivité de votre offre :

Télétravail : 1 à 3 jours par semaine pour les tâches administratives. 85% des candidats citent l’équilibre vie pro/perso comme condition prioritaire, 60% sont prêts à renoncer à une promotion sans flexibilité, et 36% refusent une offre sans télétravail possible.

RTT et congés : congés supérieurs aux 25 jours légaux (30 à 35 jours dans certaines structures), RTT pour compenser les week-ends et soirées de travail.

Retraite supplémentaire : mise en place d’un PERCO ou d’un article 83 avec abondement employeur.

Avantages partenaires : réductions chez des partenaires (salles de sport, restaurants, spectacles), accès à des plateformes de réductions (CSE).

Ambiance et culture : afterwork mensuels, dîners d’équipe, team building, séminaires annuels, reconnaissance publique des succès.

Étape 6 : Réussissez l’onboarding pour éviter les départs précoces

L’intégration est le moment le plus critique du parcours collaborateur. Plus de 55% des nouveaux collaborateurs bénéficient d’une intégration inférieure à une semaine, et cela provoque directement 30% de départs dans les trois mois. Ce chiffre alarmant révèle un enjeu majeur : l’onboarding.

Le coût astronomique d’un mauvais onboarding

Un mauvais recrutement coûte entre 5 000 et 30 000€ selon le niveau du poste, pouvant atteindre 45 000€. Ce coût comprend : le temps passé au recrutement, les frais d’annonces et éventuellement de cabinet, le temps de formation initiale perdu, la baisse de productivité de l’équipe, l’impact sur l’image employeur, et le coût d’un nouveau recrutement.

À l’inverse, le ROI d’un bon onboarding est de 1€ investi pour 10€ économisés. Un programme structuré sur 1 à 3 mois réduit drastiquement le turnover précoce et accélère la montée en compétence.

Le programme optimal en 10 étapes

Jour 1 : L’accueil qui marque

Préparez un kit de bienvenue complet : dossier pratique avec informations clés (organigramme, contacts, process internes), goodies aux couleurs de l’agence (cartes de visite, badge, stylo, sac), accès aux outils (CRM, email, drive partagé).

Organisez une présentation complète de l’équipe avec le rôle et les fonctions de chacun. Désignez un « buddy » (collègue référent) pour faciliter l’intégration sociale et répondre aux questions quotidiennes.

Semaine 1 : La découverte

Organisez un entretien de démarrage avec le manager : clarification des attentes mutuelles, définition des objectifs à 3, 6 et 12 mois, présentation du plan de formation personnalisé.

Planifiez la découverte du secteur : accès aux dossiers de vente ou de gestion, visites de biens en portefeuille, accompagnement en rendez-vous clients avec des collaborateurs expérimentés.

Assurez la transmission des informations : fichiers clients et prospects, historique des mandats, spécificités du marché local, partenaires clés (notaires, artisans, diagnostiqueurs).

Premier mois : La montée en compétence

Vérifiez les aspects contractuels : signature du contrat de travail, clause de non-concurrence si applicable, clarification du statut et des modalités de rémunération, inscription aux formations obligatoires (carte T si nécessaire).

Nommez un mentor : commercial performant ou dirigeant pour un accompagnement terrain hebdomadaire, observation de rendez-vous, débriefings réguliers, conseils personnalisés.

Planifiez des points réguliers : hebdomadaires le premier mois avec feedback bidirectionnel, puis bimensuels les mois suivants, et mensuels après 6 mois.

Suivi continu : La fidélisation

Donnez du sens en partageant votre vision et vos valeurs : référence à Simon Sinek « Start With Why » (70% des candidats citent les valeurs comme critère numéro 1), explication de la mission de l’agence au-delà du profit, partage des succès collectifs et de l’impact sur les clients.

Appliquez les règles communes avec équité : mêmes obligations pour tous, transparence dans les décisions, communication ouverte sur les difficultés, pas de passe-droits ni de favoritisme.

Organisez des temps de cohésion : 1 afterwork ou dîner par mois minimum, team building trimestriel, séminaire annuel, célébration des succès individuels et collectifs.

Les erreurs d’onboarding qui provoquent les départs

Onboarding négligé : moins d’une semaine pour 55% des cas, absence de plan structuré, pas de mentor, pas d’objectifs clairs. Résultat direct : 30% de départs à 3 mois.

Absence de formation : le collaborateur est lâché dans le grand bain sans accompagnement. Pourtant, 69% des candidats veulent une formation qui leur permette de réussir, et 86% attendent un accompagnement de leur manager.

Pas de points réguliers : le manager est trop occupé, le nouveau se sent isolé, les difficultés s’accumulent sans être adressées.

Promesses non tenues : les conditions annoncées en entretien ne correspondent pas à la réalité (rémunération, autonomie, moyens, ambiance). 82% des candidats abandonnent une candidature suite aux informations trouvées en ligne qui ne correspondent pas au discours.

Mauvaise ambiance : le nouveau est mal accueilli par l’équipe, il se sent exclu, il n’a pas sa place. 32% des candidats privilégient l’ambiance au travail.

Étape 7 : Investissez dans la formation continue

La formation est un levier de fidélisation majeur. 69% des candidats veulent une formation qui leur permette de réussir, et 86% attendent un accompagnement de leur manager. Au-delà de l’aspect attractivité candidat, la formation est une obligation légale.

Les obligations légales de formation

La loi ALUR impose 42 heures de formation continue tous les 3 ans (soit 14h par an minimum) pour tous les professionnels titulaires de la carte T ou G. Depuis une décision du Conseil d’État en 2025, une formation initiale est désormais obligatoire pour les 120 000 collaborateurs du secteur.

Le contenu doit obligatoirement inclure 2 heures minimum sur la déontologie. Les formations peuvent prendre différentes formes : sessions classiques en présentiel ou e-learning, actions d’enseignement (maximum 3h par an), colloques professionnels (maximum 2h par an).

En 2024, les CCI ont délivré 16 000 cartes professionnelles de moins qu’en 2023, révélant la contraction du secteur. Les professionnels doivent conserver précieusement leurs attestations de formation pour le renouvellement de leur carte tous les 10 ans.

Les formations qui font la différence

Au-delà des 42 heures obligatoires, les agences performantes investissent dans la formation continue de leurs équipes :

Formations techniques : évolutions réglementaires (DPE, encadrement des loyers, réglementation locative), nouvelles lois fiscales (défiscalisation, dispositifs d’investissement), techniques de vente et de négociation avancées, gestion des profils difficiles (indépendants, investisseurs, expats).

Formations digitales : maîtrise des CRM et logiciels métiers, création de contenus attractifs (photos, vidéos, home staging virtuel), marketing digital et réseaux sociaux, utilisation de l’IA (ChatGPT pour rédaction d’annonces, outils d’estimation automatisée).

Formations soft skills : communication et écoute active, gestion du stress et des émotions, leadership et management d’équipe, résolution de conflits.

Formations spécialisées : biens d’exception et immobilier de prestige, viager et nue-propriété, locaux commerciaux, immobilier d’entreprise.

Les réseaux qui excellent dans la formation

Certains réseaux ont fait de la formation un pilier de leur attractivité :

Optimhome : 14 heures de e-learning + module de 21 heures « Bien démarrer » + plus de 40 modules de perfectionnement, certification Qualiopi, accompagnement personnalisé par un responsable régional.

SAFTI : programme de formation initiale de 3 mois, formation continue illimitée sur plateforme dédiée, accompagnement régional avec rendez-vous réguliers, coaching individuel.

LaForêt : parcours de formation structuré avec montée en compétence progressive, formation continue obligatoire avec crédit d’heures annuel, accès à LaForêt Académie (centre de formation interne), prix « Meilleur Employeur » 2023.

Orpi : plateforme de formation digitale accessible 24h/24, parcours par métier (négociateur, gestionnaire, responsable d’agence), accompagnement terrain par les équipes régionales, modèle coopératif qui favorise le partage de bonnes pratiques, élu meilleur employeur immobilier 2024.

Les compétences digitales incontournables en 2025

Le secteur immobilier connaît une transformation digitale accélérée. 78% des vendeurs prennent contact via un canal numérique dès le départ. Le marché PropTech mondial pèse 27,3 milliards de dollars en 2023 avec une croissance de 15% par an jusqu’en 2032. 430+ startups PropTech opèrent en France.

Les outils à maîtriser absolument

CRM immobiliers : Eudonet, Zoho CRM, Salesforce, Monday CRM, Bunji permettent de centraliser les contacts, automatiser les relances, suivre les opportunités, analyser la performance commerciale.

Plateformes de multidiffusion : SeLoger, LeBonCoin, Bien’ici, PAP pour diffuser les annonces simultanément sur tous les portails. Un bien bien diffusé se loue ou se vend 40% plus vite.

Visites virtuelles 3D : Matterport est le leader du marché. Les visites virtuelles réduisent de 40% les déplacements inutiles et augmentent de 25% le taux de transformation.

Signature électronique : DocuSign, Yousign, Adobe Sign permettent de signer les mandats et baux à distance. Les retours terrain d’Orpi et Century 21 montrent une réduction de 70% des délais et une hausse de 25% du taux de transformation.

IA générative : ChatGPT pour rédiger des annonces attractives, des argumentaires de vente, des emails personnalisés. Les outils d’estimation automatisée basés sur l’IA analysent les données de marché en temps réel.

Les startups PropTech à surveiller en 2025

Telescop : solution de prospection intelligente qui identifie les propriétaires susceptibles de vendre.

Getkey : plateforme de diffusion d’annonces dopée à l’IA, levée de fonds de 1M€ en 2024.

Zefir : parcours d’acquisition alternatif pour sécuriser les transactions, levée de 11M€.

Check & Visit : états des lieux digitalisés avec photos horodatées et signature électronique, levée de 12,5M€.

Manda : syndic de copropriété 100% digital avec gestion transparente et automatisée, levée de 21M€.

Les secteurs porteurs pour le recrutement en 2025

Malgré la crise de 2024 avec 1 232 défaillances d’agences, certains secteurs résistent et recrutent. 82% des professionnels maintiennent leurs intentions d’embauche pour 2025.

La gestion locative : activité stable et récurrente

La gestion locative est moins dépendante du marché transactionnel. Avec des honoraires récurrents de 5 à 12% des loyers (moyenne nationale : 7%), elle apporte une stabilité financière précieuse. Les gestionnaires locatifs sont parmi les profils les plus recherchés (2ème position après les négociateurs).

50% des agences défaillantes en 2024 étaient en mono-activité transaction. Les agences diversifiées (transaction + location + gestion + syndic) résistent mieux. Si vous souhaitez développer cette activité sans détenir la carte G, des solutions d’externalisation permettent de proposer ce service rapidement.

Le property management : professionnalisation croissante

Le property management connaît une demande croissante, porté par la professionnalisation du secteur et l’exigence accrue des propriétaires investisseurs. Les nouvelles générations de bailleurs veulent de la transparence, des reportings réguliers, et un accès digital à leurs documents.

La PropTech : croissance continue

500+ personnes travaillent dans les startups PropTech françaises, un secteur en pleine expansion qui recherche des profils hybrides : compétence immobilière + culture tech. Les métiers émergents : data analyst immobilier, product manager PropTech, customer success manager spécialisé immobilier.

La rénovation énergétique : opportunité majeure

Avec l’interdiction de location des logements G (140 000 biens sortis du marché) et le doublement du déficit foncier à 21 400€ pour les travaux de rénovation énergétique avant fin 2025, le secteur explose. 380 000 rénovations ont été financées par MaPrimeRénov’ au S1 2025 (+15%).

Les agences qui développent une expertise en rénovation énergétique et accompagnement des propriétaires trouvent un relai de croissance majeur. Les profils recherchés : conseillers en rénovation énergétique, chefs de projet rénovation, commerciaux spécialisés.

Préparez 2025 : une année de reprise

Le marché immobilier s’oriente vers une reprise progressive en 2025. Les prévisions tablent sur 825 000 à 900 000 transactions (+6 à +16% versus 2024), avec une stabilisation puis une légère hausse des prix de 1 à 2% sur l’année.

Les signaux encourageants

Le premier trimestre 2025 a déjà enregistré +4% versus fin 2024, avec une demande en hausse de 15%. Les taux de crédit se stabilisent autour de 3% à 3,25%, permettant une production de crédit en hausse de 16% versus 2024 pour retrouver le niveau de 2023 (environ 140 Mds€).

Les primo-accédants représentent 50% des prêts en 2024, signe du retour de cette catégorie grâce à l’amélioration des conditions. Le pouvoir d’achat immobilier a gagné 8,5% en 2024, avec une capacité d’achat passée de 68 m² en 2023 à 72 m² en 2024.

L’extension du PTZ à toute la France (loi finances 2025) et les mesures d’accompagnement des primo-accédants vont stimuler le marché du neuf, en difficulté depuis plusieurs années.

Les zones géographiques à potentiel

Certaines villes résistent mieux que d’autres et offrent des opportunités :

Zone méditerranéenne : Nice, Montpellier, Perpignan affichent des hausses de 1 à 3% en 2024, voire +11% pour Perpignan. Les prévisions 2025 restent positives.

Métropoles régionales : Toulouse (+5% attendu), Marseille (+4% attendu), Nantes, Lyon rebondissent après les corrections de 2023-2024.

Paris et Île-de-France : après une baisse cumulée de 10 à 11%, le marché parisien devrait se stabiliser au S1 2025 puis repartir doucement au S2.

Adaptez votre stratégie de recrutement

Pour profiter de la reprise, anticipez vos besoins en recrutement :

Recrutez maintenant : les meilleurs profils sont disponibles suite aux défaillances de 2024. C’est le moment de renforcer vos équipes avant que le marché ne reparte.

Privilégiez le CDI : avec 86% des candidats qui le privilégient, c’est le statut qui vous donnera accès au plus large vivier de talents.

Investissez dans votre marque employeur : communiquez sur vos valeurs (critère numéro 1 pour 70% des candidats), sur votre vision pour 2025, sur vos succès malgré la crise.

Structurez votre onboarding : pour éviter les 30% de départs à 3 mois, investissez dans un programme d’intégration de 1 à 3 mois.

Formez vos équipes : au-delà des 42h obligatoires, investissez dans la formation digitale, la montée en compétence sur les nouveaux outils, la spécialisation sur des niches porteuses.

Diversifiez vos activités : 50% des défaillances concernent les mono-activités. Développez la gestion locative, le syndic, le property management pour sécuriser vos revenus et attirer des profils variés.

Récapitulatif : les 7 actions immédiates pour optimiser votre recrutement

1. Clarifiez votre « Why » : définissez votre raison d’être, vos valeurs, votre mission. Communiquez-les sur votre site, vos réseaux sociaux, vos annonces. 70% des candidats placent les valeurs en tête de leurs critères.

2. Investissez 3 000 à 5 000€ par an : budget minimum pour être visible sur les bons canaux (jobboards spécialisés où 80% des candidats cherchent). 61% des recruteurs investissent moins de 1 000€ et peinent à recruter.

3. Proposez majoritairement des CDI : 86% des candidats le privilégient. Réservez le statut indépendant aux profils expérimentés et entrepreneurs (9% des candidats seulement).

4. Structurez votre processus de recrutement : durée optimale inférieure à 3 mois, maximum 2 entretiens physiques, vérifications systématiques (références, certifications).

5. Créez un programme d’onboarding de 1 à 3 mois : pour éviter les 30% de départs précoces liés aux intégrations inférieures à une semaine. ROI : 1€ investi = 10€ économisés.

6. Dépassez les 42h de formation obligatoires : investissez dans la formation continue pour fidéliser vos talents (69% des candidats veulent une formation, 86% attendent un accompagnement).

7. Développez votre présence digitale : 96% des candidats se renseignent avant de postuler, 82% abandonnent suite à des informations négatives. Créez une page carrières, animez votre LinkedIn, collectez des avis collaborateurs.


Le recrutement immobilier en 2025 n’est plus une simple question de trouver un candidat qualifié. C’est une démarche stratégique qui commence par votre « Why », passe par une présence sur les bons canaux avec le bon budget, et se concrétise par un onboarding structuré et une formation continue.

Les agences qui appliquent ces principes réduisent leur turnover de 35% à moins de 15%, économisent des dizaines de milliers d’euros en coûts de recrutement évités, et construisent des équipes performantes, engagées et alignées avec leur vision.

Dans un secteur qui anticipe une reprise avec 825 000 à 900 000 transactions en 2025 (+6 à +16%), c’est le moment d’investir dans votre capital humain. Les talents que vous recrutez aujourd’hui seront les piliers de votre croissance de demain.

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